Le journal

Je partage avec toi mon quotidien et mes réflexions

Samedi 30 août 2025

Un an et six jours après la création du blog.

Deux mois et demi depuis mon dernier papier dans ce journal.

Il s’en est passé des choses… la session de juin du baccalauréat, les résultats, le départ de notre fils et notre séjour de cinq semaines en Belgique.

En prenant cette photo sur le vif pour illustrer cet article, je me suis rendue compte à quel point j’avais vieilli cette dernière année. Je suis marquée par l’âge, la vie, le stress, les angoisses, les soucis à gérer… par le soleil aussi, ce qui n’aide en rien bien entendu. Pourtant je vis la vie que j’ai choisie, je l’aime, je suis enthousiaste, motivée, heureuse et en accord avec moi-même. Ce qui m’a amenée à avoir une pensée pour les gens qui ne le sont pas. Les gens qui non seulement galèrent, mais qui subissent également, comme moi autrefois. Mon séjour en Belgique m’a d’autant plus confortée dans notre choix de vivre à l’étranger. Alors oui on rame, comme t’as pas idée je pense, mais on est heureux.

Cet été, une personne – qui n’a pas sa langue dans sa poche – m’a demandé avec beaucoup d’aplomb : si vous êtes partis c’est pour le coût de la vie non ? Sinon pourquoi vous seriez partis ?

Alors… comment te dire ?

Dans un premier temps, j’avoue avoir été un peu surprise par sa question si franche… finalement elle a osé dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. C’est bien.

Puis je lui ai répondu : on n’a jamais été autant dans la misère que depuis qu’on est parti. Vivre au Maroc n’est pas sans risque puisque nous n’avons aucune sécurité comme nous en avions au plat pays. De plus, le loyer, les soins de santé et la scolarité ont un coût très élevés. Ajouté à cela le fait que nous n’avons pas de rentrées régulières.

J’ai poursuivi en expliquant que si nous avions voulu une vie plan-plan nous serions restés en Belgique : nous aurions trouvé un job en entreprise avec tous les avantages que cela comporte. A deux nous aurions un revenu salarial de 4000€ mensuel au minimum et nous aurions organisé des barbecues insouciants avec les potes l’été et des raclettes au coin du feu avec nos familles l’hiver. Pour avoir vécu quarante ans dans ce pays, malgré son coût de la vie élevé, je sais que notre quotidien aurait été plus simple si nous étions restés.

Nous n’avons pas choisi la facilité, au contraire, le risque est bien là. Chaque jour les galères sont au coin de la rue, elles nous guettent et lorsque l’on en a réglée une, une autre apparait. Pour partir il faut être fort, avoir un mental d’acier, y croire jusque dans ses tripes et se battre sans cesse. A moins bien sûr d’obtenir un contrat d’expatrié ou d’avoir un revenu passif, ou encore un héritage sur son compte épargne. Si ce n’est pas le cas, migrer c’est se mettre en danger permanent.

Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Nous concernant la réponse est OUI. Car nous sommes partis non pas pour des questions financières mais pour être plus en accord avec nous-mêmes, pour retrouver des valeurs que nous avions perdues, pour se contenter à nouveau des choses simples et des petits plaisirs de la vie, pour croiser des visages souriants, des gens gentils et bienveillants, pour le soleil également. Nous avons tout cela ici, et bien plus encore ! Nous continuerons à braver l’adversité pour garder cette vie parce qu’elle est précieuse à nos yeux. Elle vaut bien les quelques rides autour ! Comme toujours, je reste disponible par email ou sur Insta pour en parler. Beau week-end à toutes et tous !

Samedi 7 juin 2025

Il y a une chose que je n’ai pas encore dite sur Insta…

C’était mon premier voyage en Espagne ! Nooon ? Si si !

En réalité pas tout à fait… pour être honnête, j’y ai passé un mois lorsque j’avais six ans. La meilleure amie de ma maman provenant des Asturies (nord), nous avions été invités à y passer l’été. Je me souviens d’un sentier escarpé dans la montagne où mon père (peu baroudeur à l’époque) peinait à monter notre vieille Volvo à bon port. Et d’une minuscule maison perchée en haut de la colline où mes activités principales était de collectionner les escargots et manger des cerises – du beau cerisier – avec mon frère et une certaine petite Maria qui avait mon âge. Hormis cela je ne me rappelle plus de rien. J’estime donc que Málaga fut ma première vraie rencontre avec l’Espagne ! J’ai adoré. Déjà parce que le quartier où nous logions (Guadalmar) me faisait beaucoup penser aux beaux quartiers de Casablanca : avec les grandes maisons, les jardins fleuris et les rues calmes bordées de palmiers. Il y a également des immeubles d’appartements et on perçoit clairement la bonne ambiance, on s’y sent bien. Et puis cette langue que j’adore ! J’était même étonnée de pouvoir ressortir fièrement quelques mots/phrases enfuis dans ma mémoire. Je l’ai étudiée durant deux ans seulement mais je me rappelle que j’aimais ça, elle est tellement chantante et elle met la bonne humeur. D’ailleurs Gaspard m’a avoué qu’il regrettait amèrement de ne pas avoir ouvert un cahier au cours qu’il suit depuis 5 ans. Afin d’y remédier il va demander à sa grand-mère (son abuelita – qu’on appelle plus communément Bella parce que les enfants ne savaient pas le prononcer lorsqu’ils étaient petits) de lui parler dorénavant en espagnol. Oui Gaspard est 25% espagnol de par son papa dont la maman est 100% espagnole… tu suis ? 😅

Lorsqu’il m’en a parlé j’ai pensé que nous n’étions clairement pas venu pour rien ! Mon fils avoue une erreur… whaouw !

Ensuite, ce que j’ai aimé par dessus tout, c’est la simplicité des gens. Du moins ce que j’ai pu constater en deux jours (tu me diras si j’ai raison). J’ai trouvé qu’ils étaient terre à terre : voiture simple, vêtements simples, attitude simple. Tout le contraire de Casa ! ; ) Ici on aime étaler ses biens, on prend soin de son apparence et plus ça brille mieux c’est (pas tout le monde évidemment). Mais là-bas je n’ai pas constaté ça. Excepté le soir, lorsque les gens se sapent et s’en vont se balader. Mon mari me l’a confirmé : à Castro Urdiales, son grand-père sortait le grand jeu chaque fin de journée pour aller se promener sur la digue (balade du littoral) et boire son petit café.

Pour terminer ce rapide résumé, j’ai trouvé l’hyper centre de Málaga très très beau, mais trop propre, trop nickel pour moi… je préfère le chaos casaoui, il me correspond mieux.

Voilà… j’ai aimé, malgré le fait que je n’avais pas un balle et que le temps était compté. J’espère pouvoir y retourner avec mon mari pour quelques jours prochainement, à 65€ l’aller/retour pour deux, ça devrait pouvoir se faire ; )

J’en profite pour dire que Ryanair c’est stressant quand tu n’as pas l’habitude, mais finalement c’est très bien, et à ce prix là, franchement, on ne va pas se plaindre !

Jeudi 29 mai 2025

J’ai disparu de la circulation cette semaine. J’avoue… elle ne fut pas douce. Le départ de mon fils m’a rendue triste et mon coeur de maman était en lambeaux ce lundi. Après quoi j’ai plongé à corps perdu dans la rédaction du blog – ça m’a permis de ne pas ressasser indéfiniment -, et j’ai créé la newsletter que je trouve être une excellente idée. Elle va me permettre d’écrire des petites choses plus personnelles et les partager avec des lecteurs réellement intéressés, c’est à dire ceux qui s’y sont inscrits. J’ai constaté qu’en rédigeant mes articles je m’emballais assez vite. Cela m’oblige à couper, supprimer, raccourcir, parce qu’il y a des choses qui ne se disent pas publiquement, parce que c’est trop long, trop personnel etc etc… Dans la newsletter je m’en balance, j’écris ce que je veux ! Et, comme les gens se sont inscrits de leur plein gré, je pars du principe que ça ne les dérange pas.

J’ai également mis en ligne un grande partie des tranches de vie de notre première année ici. J’adore ces textes et, même si ce n’est pas de la grande littérature (c’est mal écrit), ils sont super sincères et viennent du coeur. Je terminerai en disant que je flippe total ! Vivement samedi minuit que je sois arrivée à destination pour que je puisse enfin respirer normalement… Si tu n’es pas inscrit à la newsletter il faudra patienter encore un peu pour en savoir plus, mais ce que je peux déjà te dire, c’est que ce sera mon premier voyage avec un sac à dos de 40X25X20 pour unique bagage ! As-tu idée de ce que cela représente ? C’est un mouchoir de poche !!! Je ne sais pas comment je vais faire… je ne peux même pas prendre mon ordinateur ! 😭 Allez… enjoy Virginie !

Dimanche 25 mai 2025

D’aucuns se demandent pour quelle raison Jules apparaît sur les photos six semaines après sont arrivée (pendant les vacances de Pâques) alors qu’en ce moment, il est censé être en première année universitaire en Belgique.

C’est simple, il n’est pas reparti ! Bon, ça tu l’auras compris, mais pourquoi ?

Ça pose question, et sur Instagram on aimerait savoir… ; )

Il y a un an, Jules devait faire un choix d’avenir, à savoir, étudier une matière qui lui plaise. A dix-huit ans c’est une décision difficile à prendre, surtout lorsqu’on n’a pas encore découvert la vie, et c’était son cas : il a vécu six ans en vase clos avec nous ici au Maroc. En hyper protection disons… et même si nous refaisions le monde à chaque dîner, il ne l’avait jamais expérimenté en vrai !

Je l’ai déjà raconté sur Insta, il y a un monde de différence entre les jeunes belges et mes fils : les miens ont encore tout à découvrir.

Etant donné qu’il ne savait que choisir et qu’aucune matière ne lui parlait particulièrement, il a décidé de s’inscrire en sciences politiques : cours généraux et apprentissage vaste qui ouvrent bien d’autres portes en Master.

Connaissant notre fils, honnêtement le choix nous a surpris. On le voyait baigner dans la musique, l’art ou l’écriture… mais absolument pas dans ce créneau. Il ne connaît même pas le nom du Premier ministre belge !

Qu’à cela ne tienne, il s’est lancé. Au début ça se passait plutôt bien. Les grandes découvertes : de nouvelles têtes, des cours en amphi, des horaires plutôt cool, l’autonomie,… ça lui plaisait.

Aux partiels de janvier il a réussi cinq examens sur sept, ce qui est une très belle performance pour quelqu’un qui a peu étudié et qui ne portait aucun interêt à ses cours. D’ailleurs, il n’a même pas étudié les deux examens qu’il a échoués puisqu’il avait prévu de les passer au mois d’août.

Nous avons tous été surpris des résultats – lui le premier je pense – et nous étions très fiers !

Toutefois, c’est aussi à ce moment qu’il s’est demandé : mais qu’est ce que je fais là ? C’est quoi le but ?… ces questions en ont engendré d’autres et ce fut la chute libre.

Jusqu’au moment où nous avons constaté qu’il descendait trop bas et qu’à distance nous ne pouvions rien faire pour l’aider. Sans présence à ses côtés, remonter la pente serait difficile.

Sans tarder, nous avons réservé un billet d’avion et, durant ces six semaines nous l’avons entouré du mieux possible en lui laissant son espace de réflexion que l’on a couplé à quelques bousculades (obligatoires pour ne pas s’abandonner).

Il semble que cela ait porté ses fruits puisqu’il a retrouvé le sourire, une bonne partie de sa motivation et une nouvelle porte s’est ouverte pour l’an prochain.

Un choix qui correspond totalement à sa personnalité et que l’on comprend bien mieux que celui d’étudier les sciences politiques.

Si je partage ce bout de vie privée c’est pour deux raisons : d’une part pour faire prendre conscience du fait que l’immigration est parfois difficile à gérer. Lorsque les enfants s’envolent, ils s’envolent loin, ils sont encore très jeunes, et les soutenir à distance demande plus de stratagèmes que si nous étions à leur côté.

D’autre part, je me répète, choisir une voie d’avenir à dix-huit ans c’est compliqué, ils ont le droit de tergiverser, de se planter et de recommencer. Ça fait partie de l’apprentissage. Certains parents l’oublient car l’obligation de performance est de mise dans la société actuelle. Si ce petit texte peu induire une réflexion chez l’un ou l’autre, c’est gagné ; )

Nous partons du principe qu’il faut terminer ce que l’on a entamé, Jules rentre donc demain pour passer ses examens de première année. Ce fut six semaines riches… pour lui comme pour nous.

Dimanche 18 mai 2025

Le blog est lancé ! Je suis morte de trouille. Il y a encore énormément de failles et je ne vois qu’elles. Sans compter les fautes d’orthographe, la grammaire, la syntaxe et tout le reste… Mais ne dit-on pas qu’il est crucial de se rappeler que l’action est le premier pas vers la réalisation de nos objectifs. Oser passer à l’action, c’est embrasser l’incertitude et avancer malgré les doutes. J’ai donc décidé d’avancer… même si ce n’est pas encore parfait.
La semaine prochaine, notre fils va enfin retirer l’appareil dentaire qu’il porte depuis sept ans – il a débuté son traitement en Belgique lorsqu’il avait onze ans. Je raconterai ici cette mésaventure, qui se termine magnifiquement bien puisque nous avons rencontré un orthodontiste magicien en cours de route et, malgré cette déconvenue, aujourd’hui il a une dentition parfaite.

Garder espoir et avoir de la patience… c’est important. Dans deux semaines, nous partons vers une turbo destination (par nécessité – je l’expliquerai ici en temps voulu -, mais je suis contente de voyager – comme toujours !). Il ne me reste plus qu’à te souhaiter une bonne lecture. Si tu vois des problèmes techniques, n’hésite pas à me les partager, ça m’aidera. Comme tu le sais… quand tu as le nez dedans… tu ne vois plus rien ! Bon dimanche.

Lundi 12 mai 2025

Il est 21:34, je suis installée à mon bureau. À trois mètres de moi les garçons sont vautrés dans le canapé et regardent un animé (dessin animé japonais) à fond, ils discutent et rigolent en même temps… autant dire que pour le calme on repassera ! Pourtant – et contre toute attente – ils ne m’ennuient pas, je suis hyper heureuse de les avoir ici temporairement tous les deux, ça me manquait – même si parfois ils m’épuisent.

Vous êtes plusieurs à avoir accepté de tester mon blog (les failles éventuelles) et je dois dire que ça me stress légèrement ! Cela fait maintenant deux mois que j’y travaille assidument. Je ne compte plus les heures passées à m’arracher les cheveux pour résoudre des détails techniques et ensuite sauter au plafond – presque littéralement, sauf qu’ils sont hauts et que je suis minus – lorsque le dénouement m’est favorable. WordPress est une succession de chutes et de rebonds.

Au delà de ça, c’est gratifiant de se dire qu’on a tout créé à partir de rien. Ça fait chaud au coeur. Et Dieu sait que j’avais besoin de positif cette semaine – voir ces dernières semaines, car ma vie n’était pas de tout repos.

Les péripéties avec la carte de séjour, mon papa que j’appelle chaque jour parce qu’il n’a pas la patate en Belgique, mon fils qui s’est perdu en cours de route – mais qui s’est retrouvé hamdoulilah ! – et j’en passe…

Tout ça pour dire que travailler sur ce blog m’a fait du bien. Me concentrer sur quelque chose de concret, résoudre des problèmes et obtenir des résultats m’a apaisée ! Oui je sais… je suis étrange ; )

Reste à savoir ce que tu vas en penser… j’ai hâte.

Précision : j’ai mis en ligne trois articles sur les établissements visités (je dois encore mettre en page ce que j’ai écrit).

Dix-huit sont en attente. Sans compter les activités, les bons plans de Casa, les tranches de vie etc… en résumé, il y a de quoi faire pour moi, et de quoi lire pour toi…

Bonne découverte, et sache que tes retours sont précieux !

Samedi 22 mars 2025

Six mois se sont écoulés entre mon dernier texte et celui-ci… six mois de désertion du blog et d’Instagram.

Vivre au soleil, dans un pays que l’on aime, entouré d’un environnement qui nous correspond parfaitement, ne garantit pas une immunité totale contre les aléas de la vie.

Parfois il est nécessaire de prendre du recul afin se recentrer. C’est ce que j’ai fait, et je reviens aujourd’hui avec l’envie de partager à nouveau.

Tu remarqueras que l’onglet « En cuisine » a disparu. En effet, j’ai décidé de faire ce que j’aimais vraiment, à savoir partager mon quotidien au Maroc et mes découvertes. Je ne souhaite plus m’imposer un volet qui m’intéresse plus que moyennement car, comme je l’ai souligné à maintes reprises sur Instagram : je cuisine parce que j’aime manger et j’aime l’idée qu’on se nourrisse correctement… mais c’est loin d’être une passion, et garder cette section dans le but d’augmenter le trafic et le nombre de vues n’a aucun intérêt.

J’aimerais également professionnaliser le blog petit à petit pour plusieurs raisons :

J’aime voyager, découvrir, écrire et partager.

Ma collaboration au motion design me demande moins d’investissement qu’auparavant. Le système est en place et répondre à nos clients ne m’accapare pas durant des heures. En outre, j’avoue qu’avoir un projet rien qu’à moi et en générer un possible petit revenu me rassurerait et apporterait de la sérénité dans ma vie quotidienne. Developper ce blog me plairait, ça me correspond, et il s’avère que l’activité touristique au Maroc est en pleine essor (sans parler de la prochaine Coupe du Monde en 2030). Personnellement, lorsque je projette une escapade et que je suis en mode recherche, je ne trouve pas grand chose, souvent l’information n’existe pas, ou alors elle est tronquée (les faux avis par exemple). Assurément, il y a une vraie demande pour obtenir de l’information sérieuse.

En tous les cas, sache je suis très très heureuse de revenir ici !

N’hésite pas à m’envoyer un mail ou à m’écrire sur Instagram.

Dimanche 15 septembre 2024

Notre Jules a 18 ans. La majorité !

Inévitablement tu retournes en arrière… depuis ta grossesse jusqu’à aujourd’hui. Que d’émotions et quel chemin parcouru ! Ce jour là nous devions aller à un concert mais la vie en a décidé autrement. Je sentais qu’il se passait quelque chose d’anormal, nous nous sommes rendus à la clinique par sécurité. Le médecin m’a auscultée et m’a annoncé : madame, vous devez rester, j’espère que vous avez votre valise ! Je lui ai rétorqué : ah non, ce n’est pas possible ! On a un concert ce soir ! Sur quoi elle m’a répondu : ce soir vous serez la maman d’un petit garçon ! J’ai dit : déjà ? Non… je ne suis pas prête !

Prête ou pas, il est né à 36+5 SA et pesait 3,580kg. Les infirmières entraient dans la chambre voir le « petit prématuré » et restaient sans voix devant ce gros bébé joufflu…

Ce qui nous vient spontanément à l’esprit c’est le sentiment de fierté que l’on éprouve pour lui. Jules est un enfant incroyable, et même si je suis sa maman et que par conséquent je manque d’objectivité, je crois que tout le monde s’accordera pour aller dans ce sens. Il est calme, posé et réfléchi. Je ne dirais pas qu’il s’intègre facilement parce qu’il passe avant tout par une phase d’observation, mais ensuite il s’adapte toujours à son environnement. C’est un enfant contemplatif et reconnaissant… il s’émerveille de petites choses du quotidien, des choses auxquelles personne ne prêterait attention : un paysage, un repas, une discussion, une routine,… Il nous dit souvent : j’ai tellement de chance de vivre ça, je me rends compte du moment exceptionnel que je vis – alors qu’il regarde un couché de soleil depuis notre balcon pourri ou qu’il se sert un café le matin et découvre que je lui ai acheté ses céréales préférées. C’est un véritable plaisir de cohabiter avec lui et je suis contente que désormais il soit auprès de mon papa.

Voilà… c’est une étape. Et beaucoup de belles choses à venir !

Bel anniversaire mon fils.

Jeudi 12 septembre 2024

Encore une journée en demi-teinte… il y a des semaines comme ça… c’est le jeu. Néanmoins, dans toute chose, j’essaie de voir le positif dans ma vie. D’ailleurs, je le note quotidiennement dans mon agenda depuis un an et, lorsque je le relis, ça me ramène au meilleur et pas aux galères qui parsèment le chemin d’une vie.

Ma famille se porte bien : papa est en pleine forme, Gaspard est ultra motivé à l’idée d’obtenir son diplôme et Jules adore sa nouvelle vie à l’université et son job en caisse dans un supermarché.

Ce pays t’aide à relativiser tes petits problèmes. Tout à l’heure j’avais le moral dans les chaussettes et pas la moindre envie de sortir acheter la coriandre pour le repas du soir. Finalement je me suis motivée parce que sans celle-ci, ça n’aurait pas été pareil. Une minute plus tard… je minimisais mes soucis.

D’emblée tu croises le gardien de rue (tu sais qu’il gagne tout au plus 200€/mois), ensuite tu passe à côté d’un homme étalé sur des cartons qui dort profondément, il y a également les concierges qui papotent entre eux (tu sais que leurs familles – même leurs enfants – habitent à l’autre bout du Maroc),… je m’arrêterai ici, parce que je pourrais écrire 10 pages d’exemples. Tout ce petit monde te sourit avec le coeur, prend de tes nouvelles, celles de tes enfants, de ton mari et même de ton papa belge ! Oui, il a fait forte impression dans le quartier !

Je résumerai en disant qu’au Maroc, c’est compliqué d’être déprimé ! Il te suffit de faire l’effort de sortir acheter une bricole et tu rentres avec le sourire – qui avait pourtant quitté ton visage au cours de la journée.

Il n’y a pas meilleur remède que la chaleur humaine…

Sur ce, bonne nuit ! 🌙

Dimanche 8 septembre 2024

La journée fut bien remplie. Je me suis levée à 8:00 et je n’ai pas quitté mon bureau avant 15:00 – pour casser la croûte durant 15 min, ensuite j’ai continué à travailler sur le blog et j’ai arrêté à 19:00 pour préparer l’omelette, frites maison & salade de tomates.

Je suis à nouveau là ! Mais bon… après j’arrête, j’ai la tête comme un seau.

Ceci dit, si j’y passe autant de temps c’est que ça me plaît, et mon envie de partager est grande. Toujours est-il qu’avant de partager, il faut un canevas qui tienne la route et, de toute évidence, c’est ce qui prend du temps…

ll faut dire aussi que travailler pour soi est très agréable, rester en pyjama jusqu’à midi, manger à l’heure qui nous convient,…

Même si c’est sans doute plus rémunérateur et plus sécurisant de travailler pour un employeur, je ne pourrais plus m’y soumettre. Je préfère compter mes petits dirhams, bricoler chaque fin de mois et continuer à gérer mon temps comme je le souhaite. Aller au cinéma un vendredi après-midi ? Pourquoi pas ?

A demain pour la suite. Demain c’est la rentrée scolaire des fistons, et j’ai trop hâte d’avoir leur retour !

Jeudi 5 septembre 2024

Ce blog démarre sur les chapeaux de roues ! J’ai conscience du fait que beaucoup de personnes portent un intérêt particulier au Maroc : la beauté du pays, la gentillesse des habitants, le tourisme, ou tout simplement car leurs origines sont ici.

Samedi, le blog fêtera ses deux semaines et plus de mille pages vues ! C’est juste incroyable. Il y a cinq ans, lorsque j’ai créé mon compte Instagram, j’avais pour pari de partager ma vraie vie. Notre vraie vie : sans fioriture, sans artifice, sans mentir. Je n’y ai pas dérogé, et au fil des ans, des amitiés virtuelles se sont créées. Certains abonnés me disent qu’on lit mes stories comme on lit un journal intime, ou une série dont on a envie de savoir la suite.

Sauf que c’est ma vie… et que bien souvent, elle est compliquée !

Une anecdote me vient à l’esprit : lorsque Jules a obtenu son bac au mois de juillet, j’ai reçu plusieurs messages d’abonnées me disant « j’ai l’impression que c’est mon fils qui l’a obtenu ! Je suis tellement contente ! ».

Pour te dire la puissance des réseaux sociaux et le lien qui s’est créé entre nous.

J’espère que ce blog transmettra ce même sentiment et, qu’au delà du fait qu’il te permette de découvrir le pays, il te fera prendre conscience qu’aucune vie n’est simple. Au soleil comme sous la pluie, il faut se battre chaque jour, prendre des risques, tomber et se relever. Mais surtout… continuer d’y croire et réaliser ses projets.

Faire le choix d’immigrer est une grande aventure au quotidien, néanmoins, le jeu en vaut la chandelle ! Tu te dépasses, tu découvres une force en toi ignorée jusqu’alors : c’est bénéfique et gratifiant.

On échange ici si tu le souhaites.

Mardi 3 septembre 2024

Voici pourquoi nous attendons la dernière seconde avant de nous soigner au Maroc : car ça coûte un rein.

Nous avons une assurance santé qui rembourse la plupart des interventions médicales à un taux de 70%. Tu me diras waouw c’est pas mal ! Mais la réalité est tout autre.

Premièrement, elle rembourse sur base d’ un tarif conventionné, or, trouver un médecin conventionné relève du défi (exemple : le tarif conventionné est plafonné à 200dhs, ton médecin demande 300dhs, tu récupéreras 70% de 200dhs soit 140dhs sur 300).

Deuxièmement, il existe bien évidemment des plafonds de remboursement (exemple : ton IRM coûte 3000dhs et le plafond est à 1400dhs, tu récupéreras 70% de 1400dhs).

Et enfin, si tu coûtes plus à l’assurance que le montant de ta cotisation annuelle, tu n’es pas à l’abri de te faire virer à l’échéance suivante. Je sais de quoi je parle puisque ça nous est arrivé.

Je suis allée chez la dermato et pour tout dire, elle est juste géniale.

Je suis restée une heure dans son cabinet : elle a pris le temps de faire un check de tout mon corps (alors que j’étais venue pour trois problèmes précis), elle a donné moult explications avec humour et empathie, elle a été hyper rassurante.

Sincèrement, je ne pense pas qu’un médecin belge te recevrait de la même manière… personnellement ça ne m’est jamais arrivé en quarante et une années sur place.

En sortant du cabinet j’étais gênée parce que la salle d’attente était full de chez full !

La consultation a coûté 300dhs (28€). Elle a également pratiqué une intervention avec un appareil spécifique et celle-ci a coûté 1000dhs – toujours avec l’accord du patient au préalable puisque les médecins ont l’habitude que les gens soient fauchés comme les blés.

Elle a pris son temps pour remplir les documents de l’assurances avec un maximum de détails (ils aiment ça et veulent tout savoir avant de te rétribuer le moindre dhs !).

Avec la visite de finition la semaine pro + les frais pharma, je pense qu’on avoisinera les 2500dhs – pour soigner trois pathologies qui n’étaient pas bien graves mais qui nécessitaient une intervention rapide.

je t’ai relaté précisément une réalité marocaine. Il vaut mieux être en bonne santé… ou avoir de l’argent… sinon c’est galère.

Lundi 2 septembre 2024

Tu parles d’une zen attitude !

Je cours comme une poule sans tête depuis ce matin. L’infection (expliquée sur Insta) a évoluée… l’eau de Javel ne fonctionne pas comme je l’aurais souhaité et je suis déçue parce que j’y croyais.

Bref, j’ai appelé le cabinet du médecin consulté en Belgique (c’est une récidive oui…) pour obtenir le rapport du prélèvement (c’est tellement cher ici qu’on ne va pas refaire la biologie clinique une seconde fois), et ensuite j’ai cherché un dermato car, même ma chère pharmacienne pro-médecine-tradi, m’a conseillé de prendre rdv.

Je me suis souvenue que nous avions une bonne dermato en 2021 donc je retournerai chez elle, elle s’écoute parler mais bon… le résultat était là, noir sur blanc, elle avait bien soigné mes enfants à l’époque.

Un simple WhatsApp au cabinet et j’ai obtenu un rdv demain – j’ai demandé tôt, elle m’a dit : pas de problème… 11:30 !

C’est un avantage / inconvénient du Maroc : les gens ne se soignent pas rapidement donc les créneaux sont disponibles facilement et en général, tu obtiens ton rdv dans la journée ou le lendemain (même pour un IRM, un scanner ou une radio…).

Nous n’avons jamais été très porté sur la médecine allopathique et de ce fait, comme les marocains, on attend le tout dernier moment pour consulter.

Ceci dit, pour être honnête, nous ne sommes jamais malades… excepté lors de notre arrivée à Casa où nous avions rhume sur rhume à cause des courants d’air et du chaud/froid perpétuel de cette ville.

Aujourd’hui nos corps se sont habitués et c’est de l’histoire ancienne (en même temps on ne va pas chez le médecin pour un rhume… ce que l’on appelle en Belgique une rhino-pharyngite qui te donne généralement droit à quelques petits jours de congés – notre vie en tant que freelances à l’étranger est à mille lieux de cette réalité).

PS : quand j’écris « je cours comme une poule sans tête »…. j’exagère. En réalité je ne cours pas… si ce n’est dans mon esprit !

Dimanche 1er septembre 2024

A partir d’aujourd’hui – et c’est une bonne date – il est impératif que je me rappelle plus souvent où je réside : Virginie tu es au Maroc, reste cool ! J’y parvenais lors de notre arrivée ici et durant les mois qui ont suivi mais le naturel revient au galop n’est-ce pas ?

J’ai grandi dans un pays qui te met sous pression constante : obligation de résultat, performance, rentabilité,… Est-ce marqué en moi à tout jamais ? J’espère que non !

Je vais me pencher plus sérieusement là-dessus : ce n’est pas la fin du monde si je n’ai pas écrit sur le blog durant deux jours, si la lessive n’est pas faite, si le frigo n’est pas plein,… Reste cool !

Ce matin nous avons pris le temps de petit-déjeuner tranquillement et ça fait du bien !

Ensuite j’ai parlé avec Jules pendant une heure en visio, et dans la foulée, tout autant avec ma fille et mon petit fils.

Des moments précieux qui font chaud au coeur.

Après-midi j’ai planché sur les textes de notre nouveau site web pro (il est trop beau, mon mari peut être fier de lui !).

J’ai fait un break à 15:30 pour déjeuner… et voilà, il est 16:11.

Je dois terminer les textes et je culpabilise de ne pas avancer sur mon propre projet. Tu visionnes la fille bien torturée que je suis ?

Je me le promets, je vais y travailler : aurevoir la pression inutile et bonjour la zen attitude marocaine.

Mercredi 28 août 2024

Je suis allée faire les courses ce matin. Les prix ont terriblement augmentés ces deux derniers mois. Nous avons l’habitude de l’augmentation estivale due à l’arrivée massive des MRE (Marocains de l’étranger), mais cette année c’est vraiment exagéré !

Ceci dit, en terme de légumes on est toujours bien… j’ai payé 178 dhs (16,50€) pour 13 kg de légumes (pdt, oignons, tomates, courgettes, carottes, poivrons, aubergines, champignons, brocoli, salade,…), tout en sachant que le marché proche de chez moi est loin d’être le moins cher et que tu peux aisément diviser ce montant par deux en fonction du quartier ou tu t’approvisionnes.

Nous sommes tranquilles pour une quinzaine de jours. Cela m’a pris deux heures : deux supermarchés, le marché et le bar à café Dahab pour son très bon café Arabica en grain. Une production marocaine que je recommande sans hésiter !

Je ferai un article plus complet sur les bons plans courses à Casa car il y a de quoi développer. En cinq années d’expérience… je me suis améliorée au fil du temps.

Mardi 27 août 2024

Mon coeur déborde de joie ! En voyant les stats de consultation du blog ce matin j’étais impressionnée, je ne m’attendais pas à ça !

Alors que je n’ai pas encore publié un seul article sur le Maroc proprement dit, je sens clairement un intérêt de ta part pour en savoir davantage : sur cette ville, sur ce pays, sur l’immigration et sur notre famille…

Inévitablement, après cinq années à partager nos péripéties sur Instagram, on s’attache.

Toi à nous (ma famille et moi) et moi à toi (avec qui j’échange régulièrement).

Je parle toujours d’immigration et non d’expatriation car je ne peux pas évoquer une chose que je ne connais pas.

Nous sommes arrivés au Maroc en juillet 2019 après avoir eu un coup de foudre pour Casablanca.

Nous étions freelances depuis plusieurs années déjà, mais nous n’avions pas de vue sur du long terme lors de notre déménagement.

Bref, nous avons débarqués dans cette ville la fleur au fusil, avec nos maigres économies et surtout notre détermination à changer de vie.

Une vie plus adaptée à notre mode de pensée, à notre manière de voir les choses : se rapprocher du concret et de l’essentiel.

On a sacrément galéré, et on galère toujours, mais rien ne vaut cette liberté !

En lisant cela tu comprendras qu’immigrer et s’expatrier sont deux projets totalement différents.

lundi 26 août 2024

Comme prévu, la vie a repris son cours à Casablanca.

Dès 9:00 ce matin, la circulation battait son plein. Tu vas me dire wahouw… 9:00 c’est tard ! Et c’est vrai, à Bruxelles et dans les autres grandes villes belges, ça bouge dès 6:00.

Les marocains ne sont pas des lèves-tôt, par contre ils se couchent tard : il n’est pas rare qu’à 22:00 il y ait encore une circulation très soutenue à Casa.

Dans mon quartier, les portes se ferment et les lumières s’éteignent vers une heure du matin, personnellement je m’endors bien plus tôt au son des discussions de la rue – il y a un bar à Chicha devant chez moi ainsi qu’une salle de billard, c’est très animé !

En parlant de circulation, j’en profite pour te présenter Douglas – notre Dacia Sandero.

Il faut savoir que l’on s’est attachés à ce véhicule. On l’a humanisé ! J’y reviendrai…

Dimanche 25 août 2024

Depuis ce matin le soleil tente de percer… en vain. Il fait gris, lourd et moite.

La ville reprend tout doucement vie.

Ces dernières semaines nous étions complètement tranquilles puisque beaucoup de Casaouis quittent le nid durant l’été.

Selon leurs moyens, ils s’en vont en Espagne, France, Turquie… ou au bled voir la famille.

Ce calme nous fait du bien… le matin on se croirait à la campagne : le silence… suivi du chant des oiseaux qui s’éveillent ! Un petit paradis éphémère…

De mon côté j’ai chaud. Ce n’est pas dû à la chaleur que je supporte assez bien, ni à l’humidité à laquelle je me suis habituée, non, j’ai chaud parce que j’ai peur de faire une mauvaise manip et perdre le peu de travail effectué jusqu’ici sur le blog. J’ai chaud parce que mes méninges tournent à 100% pour savoir comment présenter les choses ?

Par quoi commencer ? Devrais-je comptabiliser ce jour comme étant le jour zéro ? Devrais-je retourner cinq ans en arrière lors de notre arrivée ? N’hésite pas à me dire ce que tu en penses.

Samedi 24 août 2024

Je me suis décidée ! Je me lance !

Il y a un an et demi, j’achetais ce nom de domaine pour partager avec toi mon amour pour le Maroc. J’avais des idées plein la tête et le coeur rempli d’espoir !

Mais la vie en a décidé autrement… nous avons traversé mille embûches et par conséquent, ce blog a été relégué aux oubliettes. Ceci dit, pas tout à fait… il est resté dans un coin de ma tête durant tout ce temps.

Ce matin j’ai décidé de m’y mettre sérieusement.

J’adore mon Instagram (crée il y a bientôt cinq ans) et mes abonné.e.s. Cependant je trouve le format trop court, trop instantané justement, et je ressens le besoin de développer plus en détails mes expériences et mon ressenti sur ce pays que j’affectionne tant !

Il parlera de Casablanca et du Maroc. Il sera également une extension de moi-même : j’y conterai mes pensées et mes élucubrations (je suis pas mal torturée oui…), ce sera en quelque sorte mon journal.

Virginie, pas toujours cohérente mais inlassablement passionnée.

BIENVENUE ! MARHABA !

(Je précise que je réalise ce blog sans aucune connaissance. Sois indulgent.e… le monde ne s’est pas fait en un jour…)